Les Obligations dans le Cadre d’une Vente Immobilière en 2025

La vente d’un bien immobilier implique de nombreuses obligations légales que tout propriétaire se doit de respecter. En 2025, ces exigences continuent d’évoluer, notamment en matière de diagnostics techniques et de performance énergétique. Pour réussir votre transaction immobilière et éviter tout litige, il est essentiel de connaître parfaitement ces obligations qui garantissent transparence et sécurité aux futurs acquéreurs. Ce guide complet vous présente l’ensemble des démarches obligatoires et des documents à fournir dans le cadre d’une vente immobilière, conformément à la législation en vigueur.

Le Dossier de Diagnostic Technique (DDT) : pilier de la vente immobilière

Le Dossier de Diagnostic Technique, communément appelé DDT, constitue l’élément central des obligations du vendeur. Ce dossier regroupe l’ensemble des diagnostics immobiliers obligatoires qui doivent être annexés à la promesse de vente ou à l’acte authentique.

En 2025, le DDT s’est considérablement étoffé pour répondre aux exigences croissantes en matière de sécurité et de transition énergétique. Il est à noter que l’absence d’un seul diagnostic obligatoire peut entraîner de graves conséquences juridiques, allant de l’annulation de la vente à la condamnation du vendeur à des dommages et intérêts.

La composition du DDT varie selon les caractéristiques spécifiques du bien mis en vente : son âge, sa localisation, le type de construction ou encore les équipements présents. Cette personnalisation du dossier rend d’autant plus importante la consultation d’un professionnel pour déterminer précisément les diagnostics nécessaires à votre situation particulière.

En outre, il convient de souligner que la durée de validité de chaque diagnostic diffère, ce qui implique une planification rigoureuse pour s’assurer que tous les documents sont à jour au moment de la signature définitive. À cet effet, de nombreux propriétaires choisissent de faire réaliser l’ensemble des diagnostics simultanément pour simplifier les démarches et optimiser les coûts.

Le fait est que la réglementation concernant le DDT évolue régulièrement. La dernière mise à jour majeure date de janvier 2025, avec notamment l’extension de l’obligation d’audit énergétique aux biens classés E au DPE et le renforcement des exigences concernant les installations électriques et de gaz.

Les professionnels habilités à réaliser les diagnostics

La réalisation des diagnostics immobiliers doit impérativement être confiée à des professionnels certifiés. Cette certification, délivrée par des organismes accrédités par le COFRAC (Comité Français d’Accréditation), garantit la compétence technique du diagnostiqueur et la fiabilité des résultats obtenus.

En 2025, les exigences de formation et de certification des diagnostiqueurs ont été renforcées, notamment en ce qui concerne les diagnostics énergétiques. De ce fait, il est fondamental de vérifier que le professionnel choisi possède bien les certifications requises pour chaque type de diagnostic à réaliser.

Il faut dire que le choix du diagnostiqueur ne doit pas se faire uniquement sur la base du prix proposé. La qualité de la prestation, l’expérience du professionnel et sa connaissance du marché local sont autant de critères essentiels à prendre en compte. Un diagnostic mal réalisé peut non seulement fausser l’information transmise à l’acheteur, mais également engager la responsabilité du vendeur en cas de litige ultérieur.

Figurez-vous que depuis janvier 2025, les diagnostiqueurs sont tenus de suivre une formation continue annuelle pour maintenir leur certification. Cette obligation vise à garantir que ces professionnels restent informés des évolutions techniques et réglementaires dans leur domaine d’expertise.

De plus, il est vivement recommandé de solliciter plusieurs devis auprès de différents diagnostiqueurs certifiés afin de comparer non seulement les tarifs, mais aussi les délais d’intervention et les prestations incluses. A titre indicatif, le coût global des diagnostics obligatoires pour un appartement standard oscille généralement entre 200 et 500 euros en 2025, selon la surface et les spécificités du bien.

Les diagnostics obligatoires en 2025

Les diagnostics immobiliers obligatoires varient selon l’âge, la localisation et les caractéristiques du bien. Voici une présentation détaillée des principaux diagnostics exigés en 2025 pour la vente d’un bien immobilier.

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE)

Le DPE est désormais l’un des diagnostics les plus scrutés par les acquéreurs potentiels. En 2025, ce diagnostic est devenu encore plus essentiel avec le renforcement des mesures contre les passoires thermiques et l’interdiction progressive de leur mise en location.

Obligatoire pour tous les biens mis en vente (à l’exception des constructions provisoires et des bâtiments indépendants de moins de 50 m²), le DPE évalue la consommation énergétique du logement et son impact en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Le résultat se traduit par une étiquette allant de A (très performant) à G (très énergivore).

Il est important de souligner que depuis juillet 2021, le DPE est devenu opposable juridiquement, ce qui signifie que l’acheteur peut se retourner contre le vendeur ou le diagnostiqueur en cas d’information erronée. De surcroît, sa durée de validité a été fixée à 10 ans pour tous les DPE réalisés après cette date.

A savoir que pour les biens classés E depuis le 1er janvier 2025, un audit énergétique complémentaire est désormais obligatoire. Cet audit, beaucoup plus détaillé que le simple DPE, propose un parcours de travaux permettant d’améliorer significativement la performance énergétique du logement. Cette nouvelle obligation s’inscrit dans la continuité des mesures déjà en place depuis 2023 pour les biens classés F et G.

Notez que le coût moyen d’un DPE en 2025 se situe entre 100 et 250 euros, tandis que l’audit énergétique désormais obligatoire pour les biens classés E, F et G représente un investissement supplémentaire de 400 à 800 euros selon la taille et la complexité du bien.

Le diagnostic électrique

L’état de l’installation intérieure d’électricité est obligatoire pour toute vente d’un logement dont l’installation électrique a plus de 15 ans. Ce diagnostic vise à évaluer les risques pouvant compromettre la sécurité des personnes et identifie les anomalies à corriger pour assurer la conformité de l’installation.

En 2025, ce diagnostic comprend 87 points de contrôle spécifiques, permettant d’évaluer exhaustivement la sécurité de l’installation électrique du logement. Le diagnostiqueur vérifie notamment la présence et le bon fonctionnement de l’appareil général de coupure, des disjoncteurs différentiels et des dispositifs de protection contre les surintensités.

Il convient de préciser que ce diagnostic, valable pour une durée de 3 ans, est devenu juridiquement opposable depuis 2023, renforçant ainsi la responsabilité du vendeur en cas d’information incorrecte ou incomplète. Cette évolution juridique a considérablement augmenté l’importance de faire appel à un diagnostiqueur expérimenté et scrupuleux pour ce type de contrôle.

Le fait est que les anomalies électriques constituent l’une des principales causes d’incendie domestique en France. Une installation défectueuse représente donc un risque significatif qui peut fortement influencer la décision d’achat ou devenir un levier de négociation pour l’acquéreur potentiel.

En outre, il est recommandé aux vendeurs de remédier aux anomalies graves avant la mise en vente, même si aucune obligation légale ne l’impose. Cette démarche proactive facilite généralement la transaction et peut éviter des négociations difficiles sur le prix de vente.

Le diagnostic gaz

L’état de l’installation intérieure de gaz est obligatoire pour toute vente d’un logement équipé d’une installation de gaz de plus de 15 ans. À l’instar du diagnostic électrique, ce contrôle vise à identifier les anomalies pouvant présenter des risques pour la sécurité des occupants.

Le diagnostiqueur vérifie l’étanchéité de l’installation, le bon fonctionnement des dispositifs de sécurité, l’état des conduits de ventilation et d’évacuation des produits de combustion, ainsi que la conformité des appareils fixes raccordés (chaudière, cuisinière, etc.).

Il est à noter que ce diagnostic, également valable pour une durée de 3 ans, fait partie des documents dont l’absence peut engager la responsabilité du vendeur en cas d’accident survenant après la vente. Cette responsabilité a été renforcée en 2025 avec l’augmentation des sanctions pénales applicables en cas de manquement à cette obligation.

De plus, les normes de sécurité concernant les installations de gaz ayant été actualisées en 2024, de nombreuses installations anciennes nécessitent désormais des mises à conformité. Ces nouvelles exigences peuvent représenter un coût significatif pour le vendeur s’il choisit de réaliser les travaux avant la vente, ou constituer un argument de négociation pour l’acheteur dans le cas contraire.

A titre d’exemple, une fuite de gaz non détectée peut provoquer une explosion ou une intoxication au monoxyde de carbone, risques que ce diagnostic vise précisément à prévenir. La présence d’anomalies graves peut donc véritablement compromettre la sécurité des futurs occupants, ce qui justifie l’importance accordée à ce contrôle dans le processus de vente.

Le diagnostic amiante

Le repérage de l’amiante est obligatoire pour tous les biens dont le permis de construire a été délivré avant le 1er juillet 1997, date à laquelle l’utilisation de ce matériau a été interdite en France en raison de sa dangerosité pour la santé.

En 2025, ce diagnostic a connu une évolution significative avec l’instauration d’une nouvelle norme qui impose un repérage plus approfondi des matériaux susceptibles de contenir de l’amiante. Désormais, le diagnostiqueur doit examiner non seulement les parties visibles et accessibles du logement, mais également effectuer des investigations complémentaires lorsque certains indices suggèrent la présence potentielle d’amiante.

Cela étant dit, la durée de validité de ce diagnostic varie selon les résultats obtenus : elle est illimitée si aucune trace d’amiante n’est détectée, mais limitée à 3 ans en cas de détection, nécessitant alors une surveillance régulière de l’état de conservation des matériaux concernés.

Il faut dire que la présence d’amiante n’interdit pas la vente du bien, mais elle doit impérativement être signalée à l’acheteur. Selon l’état de conservation des matériaux amiantés, des travaux de confinement ou de retrait peuvent être recommandés ou, dans certains cas, rendus obligatoires avant la vente.

En outre, il convient de souligner que les coûts liés à la présence d’amiante peuvent être considérables, tant pour le diagnostic approfondi (entre 200 et 500 euros en 2025) que pour les éventuels travaux de désamiantage, qui peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros selon l’étendue de la contamination et la complexité de l’intervention.

Le diagnostic plomb

Le Constat de Risque d’Exposition au Plomb (CREP) est obligatoire pour tous les logements construits avant le 1er janvier 1949, période durant laquelle l’utilisation de peintures au plomb était courante.

Ce diagnostic vise à détecter la présence de plomb dans les revêtements (principalement les peintures) et à évaluer leur état de dégradation. En effet, l’ingestion ou l’inhalation de poussières de plomb peut provoquer le saturnisme, une intoxication particulièrement dangereuse pour les jeunes enfants et les femmes enceintes.

La validité du CREP est d’un an si le diagnostic révèle la présence de plomb à des concentrations supérieures au seuil réglementaire (1 mg/cm²) et que des facteurs de dégradation sont identifiés. En l’absence de plomb ou en cas de concentration inférieure au seuil, sa validité est illimitée, à condition que le rapport puisse être présenté.

Figurez-vous qu’en 2025, près de 4 millions de logements en France contiendraient encore des peintures au plomb, principalement dans les centres-villes historiques et les bâtiments anciens. Cette problématique demeure donc d’actualité, malgré les campagnes de rénovation menées depuis plusieurs décennies.

Il est important de souligner que lorsque le diagnostic révèle des revêtements dégradés contenant du plomb à des concentrations supérieures au seuil réglementaire, le propriétaire doit en informer le préfet. Dans certains cas, des travaux de suppression du risque d’exposition au plomb peuvent être imposés par les autorités avant toute transaction.

De plus, les techniques de détection du plomb ont évolué en 2024 avec l’apparition d’appareils à fluorescence X plus précis, permettant des analyses non destructives et plus fiables. Ces avancées technologiques ont contribué à améliorer la qualité des diagnostics tout en réduisant légèrement leur coût, désormais compris entre 150 et 300 euros pour un logement standard.

Les autres obligations du vendeur

Au-delà des diagnostics techniques, le vendeur est soumis à d’autres obligations légales tout aussi importantes dans le cadre d’une vente immobilière. Ces exigences complémentaires garantissent une information complète de l’acheteur sur tous les aspects du bien concerné.

Le mesurage Loi Carrez

La superficie privative des lots de copropriété doit obligatoirement être mentionnée dans la promesse de vente et l’acte authentique, conformément à la loi Carrez. Cette obligation s’applique à tous les lots ou fractions de lots bâtis à usage total ou partiel d’habitation, faisant partie d’un immeuble soumis au statut de la copropriété.

En 2025, cette mesure reste fondamentale car elle permet à l’acheteur de connaître précisément la surface habitable qu’il acquiert. Une erreur de mesurage supérieure à 5% peut d’ailleurs donner lieu à une action en diminution de prix, dans un délai d’un an à compter de la signature de l’acte authentique.

Il est à noter que certaines surfaces ne sont pas prises en compte dans ce calcul, notamment les surfaces dont la hauteur sous plafond est inférieure à 1,80 m, les caves, garages, emplacements de stationnement ainsi que les lots ou fractions de lots d’une superficie inférieure à 8 m².

En outre, il convient de préciser que cette obligation ne s’applique pas aux maisons individuelles, pour lesquelles seule la surface habitable (définie par la loi Boutin) peut être mentionnée à titre informatif, sans obligation légale.

De plus, en 2025, la précision du mesurage a été renforcée grâce à l’utilisation généralisée d’outils numériques comme les télémètres laser et les logiciels de modélisation 3D, qui permettent une détermination plus exacte des surfaces et limitent les risques d’erreur.

L’état des risques et pollutions (ERP)

L’état des risques et pollutions (anciennement ESRIS) informe l’acquéreur sur les risques naturels, miniers, technologiques, sismiques, radon ou de pollution des sols auxquels le bien est exposé. Ce document est obligatoire pour tous les biens situés dans des zones couvertes par un plan de prévention des risques.

En 2025, ce document a connu une évolution majeure avec l’intégration de nouvelles données concernant les risques climatiques, notamment les projections d’évolution du trait de côte pour les biens situés en zone littorale et les risques accrus d’inondation liés au changement climatique.

A savoir que l’ERP doit être établi moins de 6 mois avant la date de conclusion du contrat de vente ou de location. Il s’agit donc d’un document dont la durée de validité est relativement courte, ce qui nécessite une attention particulière lors de transactions immobilières qui s’étalent dans le temps.

Le fait est que la réalisation de ce document s’est considérablement simplifiée en 2025 grâce à la mise en place d’une plateforme gouvernementale entièrement digitalisée. Permet d’obtenir ce document en quelques minutes. 

Néanmoins, son interprétation peut s’avérer complexe et nécessiter l’expertise d’un professionnel, notamment pour évaluer l’impact potentiel des risques identifiés sur la valeur du bien et ses conditions d’assurance.

Il faut dire que les conséquences de l’absence d’ERP peuvent être graves : outre la possibilité pour l’acheteur de demander la résolution de la vente ou une diminution du prix, le vendeur peut voir sa responsabilité engagée en cas de sinistre lié à un risque qui aurait dû être mentionné dans ce document.

Le diagnostic assainissement

Le contrôle des installations d’assainissement est obligatoire pour les biens non raccordés au réseau public de collecte des eaux usées (assainissement non collectif ou individuel). Ce diagnostic évalue la conformité du système d’assainissement aux normes en vigueur et identifie les éventuels risques sanitaires ou environnementaux.

Depuis janvier 2025, les critères d’évaluation de la conformité ont été renforcés pour mieux prendre en compte l’impact environnemental des installations, notamment sur les zones sensibles comme les périmètres de captage d’eau potable ou les zones côtières.

La validité de ce diagnostic est de 3 ans pour une vente immobilière. Si le rapport conclut à la non-conformité de l’installation, l’acquéreur dispose d’un délai d’un an après la signature de l’acte de vente pour effectuer les travaux nécessaires.

Cela étant dit, les coûts de mise en conformité d’une installation d’assainissement non collectif peuvent être très élevés, souvent compris entre 8 000 et 15 000 euros en 2025. Cette réalité constitue un élément majeur de négociation lors de la vente de biens concernés par cette problématique.

En outre, il est intéressant de noter que de nouvelles solutions écologiques d’assainissement individuel ont été homologuées en 2024, offrant des alternatives plus respectueuses de l’environnement et parfois moins coûteuses que les systèmes traditionnels. Ces innovations peuvent représenter une opportunité intéressante pour les acquéreurs confrontés à une obligation de mise aux normes.

De plus, certaines collectivités locales proposent des aides financières pour accompagner la mise en conformité des installations d’assainissement non collectif, sous forme de prêts à taux zéro ou de subventions. Se renseigner sur ces dispositifs peut constituer un argument de vente non négligeable pour les biens concernés.

Les conséquences du non-respect des obligations

Le manquement aux obligations légales dans le cadre d’une vente immobilière peut entraîner de sérieuses conséquences juridiques et financières pour le vendeur. Ces risques, qui se sont considérablement accrus avec le renforcement des réglementations en 2025, ne doivent en aucun cas être négligés.

Risques juridiques pour le vendeur

L’absence ou la non-conformité d’un diagnostic obligatoire peut exposer le vendeur à plusieurs types de recours de la part de l’acquéreur. Parmi les plus fréquents, on trouve l’action en garantie des vices cachés (article 1641 du Code civil) qui permet à l’acheteur de demander soit la résolution de la vente, soit une réduction du prix.

En 2025, la jurisprudence s’est considérablement durcie à l’égard des vendeurs négligents, avec des décisions qui tendent à considérer que l’absence de diagnostic constitue une réticence dolosive, c’est-à-dire une dissimulation intentionnelle d’information qui aurait pu modifier la décision d’achat ou les conditions de la transaction.

Il est important de souligner que la responsabilité du vendeur peut être engagée même après la vente, parfois pendant plusieurs années, si un problème lié à un défaut d’information se manifeste. À titre d’exemple, en cas d’accident électrique imputable à une anomalie qui aurait dû être signalée dans le diagnostic, le vendeur peut voir sa responsabilité civile, voire pénale, mise en cause.

De plus, il convient de noter que les sanctions pénales pour défaut de diagnostic ont été renforcées en 2025, avec des amendes pouvant atteindre 300 000 euros et des peines d’emprisonnement jusqu’à 2 ans dans les cas les plus graves, notamment lorsque l’absence d’information a mis en danger la vie d’autrui.

En outre, l’opposabilité juridique désormais reconnue à la plupart des diagnostics (notamment le DPE depuis 2021 et les diagnostics gaz et électricité depuis 2023) renforce considérablement la position de l’acheteur en cas de litige. Cette évolution fait de la rigueur dans la réalisation des diagnostics un enjeu majeur pour les vendeurs.

Impact sur la transaction immobilière

L’absence ou l’inexactitude des diagnostics obligatoires peut avoir un impact significatif sur le déroulement de la transaction immobilière, tant en termes de délais que de conditions financières.

En premier lieu, la découverte tardive d’un diagnostic manquant ou de résultats défavorables peut entraîner un report de la signature de l’acte authentique, voire compromettre définitivement la vente si l’acheteur décide de se rétracter. De surcroît, les établissements bancaires sont désormais particulièrement vigilants quant à la présence et à la conformité des diagnostics obligatoires lors de l’octroi d’un prêt immobilier.

Il faut dire que les diagnostics défavorables, notamment en matière de performance énergétique ou de présence d’amiante, constituent de puissants leviers de négociation pour les acquéreurs. En 2025, on estime qu’un bien classé F ou G au DPE subit une décote moyenne de 15 à 20% par rapport à un bien équivalent mieux classé énergétiquement.

Figurez-vous que les notaires eux-mêmes peuvent refuser de procéder à la vente en l’absence des diagnostics obligatoires. Leur responsabilité professionnelle peut être engagée s’ils passent outre cette obligation légale. Cette position des officiers ministériels s’est encore renforcée en 2025, suite à plusieurs décisions de justice mettant en cause leur devoir de conseil et de vérification.

De plus, il est intéressant de noter que certaines compagnies d’assurance proposent désormais des garanties spécifiques pour couvrir les risques liés aux vices cachés ou aux défauts d’information dans le cadre d’une vente immobilière. Ces assurances, bien que représentant un coût supplémentaire, peuvent offrir une sécurité appréciable tant pour le vendeur que pour l’acheteur.

A titre d’exemple, une transaction concernant un appartement dont le diagnostic électrique révélait des anomalies graves a été annulée en janvier 2025 par le tribunal de grande instance de Lyon, le vendeur ayant délibérément omis de communiquer ce document à l’acheteur avant la signature du compromis de vente.

FAQ : Les obligations dans le cadre d’une vente immobilière

Quels sont les diagnostics obligatoires pour vendre une maison construite en 2005 ?

Pour une maison construite en 2005, plusieurs diagnostics sont obligatoires en 2025. Vous devez impérativement fournir un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) valable 10 ans. 

Si votre installation électrique ou de gaz date de 2005 (ou est antérieure), vous devrez également réaliser les diagnostics électricité et gaz, car ils sont obligatoires pour les installations de plus de 15 ans. L’État des Risques et Pollutions (ERP) sera nécessaire si votre bien est situé dans une zone couverte par un plan de prévention des risques

Enfin, si votre maison n’est pas raccordée au tout-à-l’égout, un diagnostic assainissement non collectif devra être fourni. Notez que votre maison étant postérieure à 1997, vous êtes dispensé du diagnostic amiante, et étant postérieure à 1949, du diagnostic plomb.

Que risque un vendeur qui ne fournit pas tous les diagnostics obligatoires ?

Un vendeur qui omet de fournir tous les diagnostics obligatoires s’expose à de sérieuses conséquences. Sur le plan juridique, l’acheteur peut demander l’annulation de la vente ou une réduction du prix, même plusieurs mois après la transaction. 

Les sanctions pénales peuvent atteindre 300 000 euros d’amende et jusqu’à 2 ans d’emprisonnement dans les cas graves. La responsabilité civile du vendeur peut être engagée en cas d’accident lié à un défaut qui aurait dû être signalé (par exemple, un incendie causé par une installation électrique défectueuse). 

De plus, le notaire peut refuser de procéder à la vente, ce qui bloque toute transaction. Enfin, la confiance de l’acheteur potentiel peut être irrémédiablement compromise, conduisant à l’abandon de la vente ou à des conditions financières beaucoup moins favorables.

Comment optimiser le coût des diagnostics immobiliers obligatoires ?

Pour optimiser le coût des diagnostics immobiliers, plusieurs stratégies sont possibles en 2025. Tout d’abord, regroupez tous les diagnostics auprès d’un seul prestataire qui pourra vous proposer un tarif dégressif pour un pack complet. 

Comparez plusieurs devis (au moins trois) en vérifiant précisément les prestations incluses. Planifiez vos diagnostics suffisamment tôt pour éviter les suppléments liés à l’urgence. Certains organismes proposent des tarifs préférentiels en période creuse (généralement en hiver pour les biens non chauffés). 

Si vous êtes en copropriété, renseignez-vous sur les diagnostics déjà réalisés par le syndic (amiante des parties communes par exemple) pour éviter les doublons. Enfin, surveillez la validité de vos anciens diagnostics : certains restent valables plusieurs années et pourraient encore être utilisables pour votre vente actuelle, comme le DPE (10 ans) ou le diagnostic amiante (illimité si négatif).

Les obligations de diagnostics sont-elles les mêmes pour un appartement et une maison ?

Les obligations de diagnostics diffèrent légèrement entre appartement et maison en 2025. La principale différence concerne le mesurage Loi Carrez, obligatoire uniquement pour les lots de copropriété (donc les appartements et certaines maisons en copropriété), mais pas pour les maisons individuelles

Pour les appartements, les diagnostics des parties communes (amiante, plomb dans certains cas) sont généralement réalisés par le syndic de copropriété et doivent être mis à disposition du vendeur. En revanche, le diagnostic assainissement non collectif concerne principalement les maisons individuelles non raccordées au réseau public. 

Pour le reste, les obligations sont identiques et dépendent essentiellement de l’âge du bien et de sa localisation : DPE, diagnostics électricité et gaz (pour installations de plus de 15 ans), amiante (constructions avant 1997), plomb (constructions d’avant 1949) et état des risques et pollutions.

Un audit énergétique est-il obligatoire pour tous les biens mis en vente en 2025 ?

Non, l’audit énergétique n’est pas obligatoire pour tous les biens mis en vente en 2025. Cette obligation concerne uniquement les maisons individuelles et les immeubles en monopropriété classés E, F ou G au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE)

Depuis le 1er janvier 2025, les biens classés E ont été ajoutés à cette obligation qui concernait déjà les biens F et G depuis avril 2023. L’audit énergétique est beaucoup plus détaillé que le DPE et propose un parcours complet de travaux pour améliorer la performance énergétique du logement, avec estimation des coûts et des économies potentielles

Les biens classés A, B, C et D sont exemptés de cette obligation, de même que les appartements en copropriété quelle que soit leur classe énergétique. Notez cependant que pour les copropriétés, un DPE collectif ou un audit énergétique global peut être requis selon la taille de l’immeuble.

Quelle est la durée de validité des principaux diagnostics immobiliers en 2025 ?

La durée de validité des diagnostics immobiliers varie considérablement selon leur nature. En 2025, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est valable 10 ans, tandis que les diagnostics électricité et gaz ont une validité de 3 ans pour une vente. 

Le diagnostic amiante a une validité illimitée s’il est négatif, mais de 3 ans en cas de détection d’amiante nécessitant une surveillance. Pour le diagnostic plomb (CREP), la validité est illimitée en l’absence de plomb ou si les revêtements contenant du plomb sont en bon état, mais limitée à 1 an si des revêtements dégradés contenant du plomb sont identifiés. 

L’État des Risques et Pollutions (ERP) a la durée de validité la plus courte, seulement 6 mois, nécessitant une mise à jour régulière pendant la durée de commercialisation du bien. Enfin, le diagnostic assainissement non collectif est valable 3 ans pour une vente. Il est capital de vérifier ces dates de validité avant la signature de l’acte authentique, car un diagnostic expiré peut bloquer la vente.